27/01/2013

Belgique, épisode 3, avec Lebill!

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Après Kate puis Pascal, je vous propose aujourd'hui de rencontrer Lebill, un jeune homme qui vit la BiodiverCité entre Paris et Bruxelles.
Rencontre.
 
Lebill, qui es-tu? Où es-tu?

Guillaume - 26 ans et originaire de la campagne belge. Proche de la nature depuis tout petit, j'ai choisi dans un premier temps d'en apprendre plus sur notre planète. J'ai donc quitté ma campagne pour Bruxelles. Les études que j'ai entrepris (géologie et ensuite science et gestion de l'environnement), m'ont amené à découvrir différentes thématiques, dont celle qui m'attire le plus, l'agriculture et, plus particulièrement, urbaine. Si je n'ai pas eu l'occasion de trouver un boulot sur Bruxelles, la chance était de mon côté à Paris où je travaille désormais à mi-temps. Je reste néanmoins attaché au "grand village", comme l'appelle les covoitureurs, et je vis donc désormais entre ces 2 villes qui gardent à l'abri des "regards indiscrets" les potagers et autres projets d'agriculture urbaine.


Pourquoi t'intéresses-tu aux questions de biodiversité?

Comme dis plus haut, j'ai depuis toujours été fasciné et émerveillé par la pluralité de la nature. Si petit, elle était mon terrain de jeu favori, je la considère maintenant plutôt comme une source d'inspiration et un refuge - selon moi, elle reste tout de même le plus grand terrain de jeu qui soit! 
Ma vision a toutefois évolué, et m'a permis de constater à quel point notre planète est fragile et vulnérable, notamment en raison du rapport égoïste que l'humain a noué avec elle.

 

As-tu l'occasion de t'engager pour cela dans ton quotidien?Lebill

J'essaye. Tout d'abord, en tentant d'être le plus en accord avec moi-même dans ma manière de vivre, chose qui n'est pas toujours facile quand on habite un appartement en ville.
Plus concrètement, je vis également mon engagement en tant que bénévole pour différents projets de potagers, ou de guerilla gardening. Et avec des amis, nous sommes en train de lancer un projet de valorisation et revégétalisation de l'espace public à Bruxelles en allant planter, en partenariat avec les autorités publiques et les citoyens, des aromates sur les places. Nous espérons ainsi que les citoyens se réapproprieront l'espace urbain et, à terme, qu'il n'aient plus besoin de nous pour gérer les aromates (le site du projet est en construction, je ferai une seed dès que possible)
Finalement, j'essaye de consacrer du temps aux plus jeunes par le biais d'ateliers découverte (potager, récup, etc) , et qui sait, arriver à faire émerger chez certains d'entre eux un intérêt grandissant pour la nature. 

 

Si tu devais me proposer une visite guidée de Bruxelles sous l'angle de la "BiodiverCité", où m'emmènerais-tu?

 D'abord, j'irai te montrer le projet potage-toit, le fameux potager situé sur la Bibliothèque Royale et son parcours de la biodiversité. C'est selon moi, le catalyseur de l'agriculture urbaine à Bruxelles. On pourrait ensuite découvrir les cerisiers du boulevard Anspach et le sequoia géant du Parc de Woluwé (plus gros arbre de Bruxelles avec6,80 m de tour) et visiter différents potagers collectifs et/ou didactiques (ceux du jardins de Pomone sont vraiment remarquable vu qu'ils se battent pour la biodiversité alimentaire). On pourrait ensuite se diriger vers le rouge cloître et le jardin Massart (jardin botanique conservatoire de plantes médicinales) et parcourir le sentier des abeilles. Et si tes pieds te le permettent encore, sortir de Bruxelles par la forêt de Soignes en suivant la promenade verte et découvrir les nombreux vergers en bordure de Bruxelles (qui malheureusement se décrépissent). Finalement, on terminera par la ferme urbaine du début des haricots de Neder-Over-Hembeek. Aussi, j'oubliais, les serres royales de Laeken sont ouvertes de temps à autres au public!! Lebill

 

Le terme "BiodiverCité", ça t'inspire?

 Évidemment, je souhaiterai que la nature prenne plus de place en ville et ce, pour le bien-être de tous. La ville ne doit pas être un lieu homogène mais plutôt composée d'une grande diversité afin d'augmenter sa résilience. Qui plus est, je trouve le terme très bien choisi, je le comprend comme un rééquilibrage du rapport homme/nature.

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Les liens de Lebill:

 

Evidemment, Lebill a sa page seedbomb!